Montreuil-sur-Ille

Montreuil-sur-Ille

Le nom de Montreuil est assez courant : une trentaine de communes en France portent ce vocable. L’origine de Montreuil-sur-Ille est des plus obscures, car, comme beaucoup de petites paroisses du pays, elle se perd dans les profondeurs du passé et, faute de documents précis, il est souvent très difficile d’éclairer les ténèbres de l’histoire.

Toutefois, au Moyen-âge, il se trouvait sur les bords de l’Isole (ancien nom de la rivière d’Ille), non loin de la ville d’Albiniacum (Aubigné d’après l’écriture de l’époque) un lieu-dit nommé Monasteriolum-Super-Insulam (en latin, le petit monastère sur l’Ille) qui allait devenir par la suite, Monsteroul (1330), Monstereul-Sur-Ysle (1427), Monsteriolum (1516) puis Montreuil-sur-Ille..
C’est sans doute le XlIème siècle qui vit la naissance de Montreuil-sur-Ille autour d’un monastère dont il ne subsiste aujourd’hui aucune trace..

A cette époque, les abbayes envoyèrent souvent quelques-uns de leurs moines (bénédictins pour la plupart) avec l’accord du seigneur de l’endroit, pour créer un lieu de culte. La paroisse de Montreuil-sur-Ille dépendait du prieuré d’Aubigné, dépendant lui-même de l’abbaye St-Melaine de Rennes..

On peut donc imaginer que quelques moines de ce monastère, sous la « surveillance » du prieuré d’Aubigné, vinrent s’établir sur les bords de l’Ille, à un endroit où un gué permettait de franchir aisément la rivière, les ponts étant rares. Autour de ces religieux, peu à peu se forma un village où vinrent s’établir commerçants et cultivateurs. Montreuil-sur-Ille fut longtemps une petite bourgade rurale..
En 1804, la création du canal d’Ille-et-Rance puis l’arrivée du chemin de fer ont favorisé le développement d’une « cité industrielle » : usine d’extrait tannique, tannerie, industrie laitière, …. En 1891, les frères Rey construisirent une usine d’extraits de tanin...

En 1896 s’ouvre également la tannerie Guezille puis Marcais et Compagnie (fermée en 1959). A noter que l’industrie laitière demeura pendant un temps une activité notable. Ce passé se retrouve dans la morphologie de la commune : « un bas du bourg » plus traditionnel, un quartier plus moderne, dit la Bédorière.

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